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11.04.2010

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Trail des Citadelles 2013 73kms 3600D+ et de la boue, beaucoup de boue...

Voilà c'est bon, on y est !!! Je l'attendais depuis longtemps ce moment, où je serais sur la ligne de départ de ce 73kms des citadelles. Ici c'est la maison, je connais tout ces chemins par coeur, alors aujourd'hui faut pas se louper. Après des mois des préparations, je me sens prêt.

5h30 : Je suis dans le marché couvert où je termine de préparer ma frontale. Thierry me rejoint et on retrouve rapidement Jean-Michel pour aller trottiner 5min histoire de réveiller un peu les machines. Comme par hasard, il pleut et les chemins s'annoncent particulièrement délicats. .. On croise Marianne et David qui très motivés s'échauffent à fond sous la pluie depuis 20min !!! Nous rejoignons rapidement la ligne de départ où l'on retrouve Jérôme qui a passé la nuit avec une gastro...



6h00 : Après le briefing de Michel, on s'élance sur la traditionnelle musique des citadelles. Cà ne part pas très vite et je me retrouve à faire course commune avec Thierry et Jérôme. Nous voyons très vite que les chemins vont être extrêmement boueux aujourd'hui. Juste avant d'attaquer la montée vers Madoual, je rejoins Marianne qui me dit aller bien mais je vois bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Je poursuis ma route persuadé qu'elle reviendra très rapidement. Tout va très bien dans cette première montée et en arrive rapidement à la bifurcation 40/73 sans trop avoir forcé. Les chemins sont vraiment très boueux. Vers le col du figuier, Thierry me dit qu'avec les conditions du jour, le chrono ne doit plus être une priorité et que d'aller chercher le T Shirt Finisher est la meilleure chose à faire.

8h22 : Le trio spiridonien dont je fais partis arrive au premier ravito de Bélesta toujours sous la pluie. Plusieurs membres du spiridon sont là pour nous encourage ainsi que mes parents qui assurent mon ravitaillement. Une soupe, une paire de tuc et on repart sans trop attendre. Je me sens bien, je décide donc de poursuivre avec mes collègues qui en temps normal, vont plus vite que moi, au moins jusqu'à Fougax. De toute façon tant que je peux suivre je suis. Jérôme malgré sa gastro semble pour l'instant assez frais. Le prochain objectif est donc Fougax !



Nous continuons donc tout les trois sur le même rythme. Jérôme assure le tempo dans la montée vers la croix de Millet et on poursuit sur un bon rythme jusqu'au bois joli. Je me sens toujours bien, je prends donc le relai et j'assurerai le rythme jusqu'à Fougax. On avance bien dans les montées et on dépasse pas de mal de coureur qui ont un peu dans les descentes glissantes en direction du Gélat. On enchaine les montées et les descentes toujours sur le même assez constant, ni trop lent, ni trop rapide.



On atteint finalement assez vite le hameau de Couquet sans trop forcer. La descente vers les mijanes est très glissante et on double encore quelques coureurs qui n'avancent pas bien vite , très ralentis par la boue. En arrivant aux Mijanes, je constate que j'ai pris 200m d'avance sur Thierry et Jérôme. Je poursuis donc quand même tranquillement mon chemin, je sais qu'ils vont renter sur moi très rapidement. On emprunte ensuite le super chemin de traverse, enfin le super ruisseau de boue devrait je dire, qui nous amène à Fougax. J'en profites pour faire un joli roulé- boulé au milieu de ce ruisseau de boue liquide. Yesss je suis maintenant super propre.



10h37 : Ravito 2 fougax. On s'arrête quelques minutes les temps de refaire le plein d'eau, prendre une soupe et manger 2/3 bricoles. Tout va encore bien et la forme est encore bonne. On repart après quelques minutes toujours à 3. Le passage en bord de ruisseau avant darriver à l'ancienne colonie est très casse patte. Impossible de courir et le rythme est du coup pas très élévé. Avant d'attaquer la montée vers Serrelongue, une grosse averse s'abat à nouvreau sur la course. Il n'y avait peut être pas assez d'eau sur les sentiers ? Je mène le ryhtme et petit à petit Jêrome perd du terrain. J'ai un peu peur pour lui que sa gastro l'empêche de terminer. Nous continuons donc à 2 avec Thierry en direction de Montsegur. On double quelques qui pour la plupart nous avaient doublé comme des balles dans la forêt de Bélesta... On attaque la montée au château pied au plancher mais le pourcentage de la pente me remet vite les idées en place. Le chaâteau est vite atteint et quand on attaque la descente Jêrome arrive suivi de très près par Marianne qui fait un retour éclair !!!!



On double quelques coureurs en début de descente et on ne verra plus personne jusqu'au ravitaillment de Montferrier.

12h58 : Ravito 3 Montferrier.

On décide de faire un bon arrêt. On prend le temps se changer, de bien se restaurer et de refaire le plein de tout ce que l'on a besoin pour la suite. Mes parents sont toujours là ainsi que Yoan et René qui m'aide à me changer. Adrien Giupponi l'organisateur du trail du pays de Sault est aussi là. On en profite pour échanger quelques mots. Repartir avec un haut sec va faire un bien fou. Etant prêt avant Thierry je décide de repartir doucement pour qu'il puisse me rejoindre rapidement.




Au moment où je quitte la ravito, Jerome arrive. Il n'a pas l'air très frais, espérons pour lui qu'il tienne jusqu'au bout. Je repars en compagnie de Marianne qui a comblé son retard et qui après un ravito express repars à fond ! Elle me propose de la suivre mais son rythme est trop élevé pour moi et j'ai peur d'exploser par la suite, et il est hors de question de ne pas poursuivre mon chemin avec Thierry avec qui je cours depuis 47kms maintenant. Au pont de Montferrier, j'aperçois Thierry pas loin derrière, je me remets donc en mode j'ai pas mal et je dépasse rapidement Marianne et arrive vite sur la route de Couche. Là je m'aperçois que j'ai pas mal distancé Thierry, je marche doucement pour qu'il revienne et que l'on reprenne notre route commune. On est maintenant sur le chemin/ruisseau de Peychou J'encourage Marianne à nous suivre mais elle a de nouveau un petit coup moins bien. Dommage :-((

On arrive vite en crête et on attaque la descente qui se passe s'en encombre. Arrive maintenant ma partie "bête noire" des citadelles, là où je prends un coup de bambou chaque année, la forêt de Mondini. La montée est particulièrement glissante et pour la seule fois de la course je me dis que peut être les bâtons... Mais je me reprends vite et en tant que membre révolutionnaire du club des traileurs sans bâtons, je chasse vite cette idée de mon esprit.




On débouche maintenant sur la route de Coulzonne mais cette année, on coupe par un champ pour rejoindre Roquefixade... Enfin on passe un ruisseau boueux qui lui coule au milieu d'un champ boueux lui aussi. Je vous laisse imaginer le résultat, de la boue jusqu'au genou !!!! Là elle commence sérieusement à me gonfler cette boue, et pourtant j'aime çà...
Avant de rejoindre le chemin menant au village de Roquefixade, la mère de Marianne est encore là pour encourager et prendre des photos. C'est marrant elle est partout et je me demande même un instant si elle n'utilise pas la téléportation pour être si rapidement aux 4 coins du parcours. J'en profite pour lui montrer mes talents d'acrobate et executant une glissage sur le derrière...
Nous sommes maintenant en route pour conquérir le château de Roquafixade. La montée se passe bien et on double même quelques coureurs. La descente qui suit vers le bac d'ihlat et comme toujours aussi glissante mais nous la passons sans encombre. Je mène toujours le rythme et je me sens toujours bien. On passe aux cascades sans éterniser et on file vers le ravito de Roquefort.




15h30 : Ravito 3 Roquefort. On s'arrête quelques minutes le temps de refaire le plein d'eau, prendre une soupe et manger 2/3 bricoles. Tout va encore bien et la forme est encore bonne.
Marianne arrive très peu de temps après nous et nous repartons au même moment après une petit séance photo.( Les dédicaces la prochaine fois, désolé nous étions préssés !! ). Encore cette fois elle part comme une balle et je décide de ne pas la suivre et de courir encore et toujours avec Thierry. Jêrome est juste derrière nous il semble bien mieux qu'à Montferrier.




2kms plus loin, on revient sur elle et comme auparavant elle n'arrive pas à suivre.
Quelques instants plus tard Jêrome revient sur nous très motivé et en pleine forme. Le voilà maintenant qui fait le rythme et je sens que l'augmentation de la vitesse va très vite me faire mal. Je suis en serrant les dents jusqu'à Pereille et propose à mes compagons de me laisser finir la course à mon rythme et de les laisser terminer sans moi comme boulet. Proposition qu'ils refusent, ce qui me donne envie de tout donner pour terminer avec eux.
J'arrvive à suivre tant bien que mal jusqu'à Raissac où l'on s'arrête quelques instants.




16h37 : Ravito 4 Raissac. Reste plus que le mur à avaler (280m de D+ en 1km) et la crête très caillouteuse menant à Lavelanet.
Je sais que le plus dur sera le mur de Raissac car la crête, je l'adore et j'en connais le moindre caillou.




Nous attaquons le dernier gros morceau de la journée et très vite mes 2 compagnons me distance même si j'arrive à limiter les dégâts. A ce moment je n'ai plus le physique mais heureusement que la tête est là...
Jêrome et Thierry m'attendent quelques instants et on fonce en survolant la crête vers Lavelanet.On doublera près de 20 coureurs sur cette portion !!! Un peu avant St Ruffine, nous rattrapons un groupe de 4 coureurs. Mes 2 compères du Spiridon arrivent à doubler rapidement alors que moi je reste bloqué derrière. Malgrè leurs crampes et leurs difficultés à marcher, aucun ne veut me laisser passer. Cà me gonfle et je force donc le passage sous le regard un poil agacé des 4 coureurs.
J'essaie de revenir en sprintant jusqu'en haut de la derrière descente que j'atteinds au moment où Thierry et Jerome arrivent en bas.
Ils m'attendent et nous finissons tout les 3 avec le drapeau du spiridon et les encouragements de tout les autres membres du club. Quelle ambiance et quelle émotion d'avoir terminée cette course avec mes amis du spiridon.


17h24 : Arrivée Lavelanet. Je suis super content de ma course mais aussi très fatigué. On fait 2/3 photos avec le club, je discute avec les amis et la famille mais j'ai un peu de mal à émmerger après cette fin de course tout au mental. 44min Raissac->Lavelanet je n'ai jamais été aussi vite. Je vais ensuite me poser en face la descente d'arrivée en attendant l'arrviée de Marianne. Je suis tellement cuit que je ne la vois même pas passer et c'est seulement quand je l'entends parler de Vibrez Montagne au micro que je comprends qu'elle a franchis la ligne. Le temps de la féliciter pour sa course et de prendre une photo et je peux donc maitenant aller me changer avant d'aller manger la gargantuesque repas d'après course.



Les photos sont de Ghislaine Sagot et Marina Suilhard.